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Truite grise : la technique du « flasher »

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     Partant du fait que la grise est un poisson qui se nourrit peu souvent mais le fait généralement d’une proie de format respectable, le néophyte peut utiliser une technique toute particulière pouvant aller jusqu’à doubler ses chances de succès pour la pêche de cette espèce. La technique dite du « flasher » est en fait un montage de différents leurres sur une même ligne permettant de présenter tout un menu à la fois à notre ogresse des profondeurs. Il ne s’agit pas ici de sélectionner un ou deux modèles de leurres spécifiques, mais plutôt d’en coordonner l’action afin de maximiser le pourcentage de morsures.

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    La technique est simple : on utilise une cuillère gros format avec son trépied (hameçon triple), et on y rattache un poisson-nageur (Rapala, Yo-zuri, etc.) flottant ou à balance neutre. Ce montage aura pour effet de provoquer l’instinct prédateur du touladi tout en lui présentant une variété d’appâts. La cuillère imite le reflet d’un banc de ménés, alors que le poisson-nageur qui traîne derrière est un petit poisson blessé tentant de suivre son groupe. On peut déjà prévoir que le poisson-nageur suscitera plus d’attaques que le leurre de métal le précédant, étant donné l’opportunisme de Dame Grise, mais des surprises peuvent toujours survenir...

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    Choisissez une cuillère assez large et voyante (Williams, Toronto 4 pouces, etc). L’une de mes préférences va pour la Trophy 2, qui possède une action variable, et qui fera ainsi varier l’action de votre poisson-nageur sans que vous ayez à bouger votre canne. Attachez un bon émérillon devant la cuillère, puis un autre dans le même anneau fendu que le trépied. S’il est vrai que l’émerillon risque de s’emmêler à l’occasion dans le trépied, dites-vous simplement que trois ardillons suffiront à ferrer n’importe quelle attaque. Dans l’émérillon se trouvant avec le trépied, attachez une section de fil d’un minimum de deux pieds auquel vous relierez un poisson-nageur A BALANCE FLOTTANTE OU NEUTRE à l’aide d’un noeud Rapala.

Vous pouvez même pousser la technique plus loin en attachant une mouche de type « streamer » deux pieds devant la cuillère, afin d’offrir à votre poisson tout un buffet à volonté ! Bien sûr, lors de la capture d’un spécimen, le montage s’emmêlera dans l’épuisette, mais la rare chance de croiser le fer avec cette espèce vaudra à elle seule les quelques minutes investies à refaire les noeuds... Bonne pêche !

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Des questions possibles sur le montage décrit ci-haut :

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Pourquoi utilise-t-on deux émerillons plutôt qu’un seul ?  

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Il ne faut pas oublier que la cuillère doit tourner alors que le poisson-nageur doit rester droit et bouger d’un côté à l’autre. Si on met un seul émerillon devant la cuillère, le poisson tournera sur lui-même et tirera à la fois sur la cuillère en l’empêchant de bien bouger, ce qui entraîne la fin des morsures... De plus, l’usage d’un émerillon derrière la cuillère permet de varier les montages rapidement, en changeant de poisson-nageur lorsque aucune morsure ne se fait sentir.

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Pourquoi doit-on choisir un poisson-nageur flottant ou de balance neutre ?

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La grande bavette ou la balance calante des poissons à grande plongée entraînerait l’arrière de la cuillère vers la bas, ruinant ainsi toute l’efficacité du montage. La cuillère doit avancer le nez vers le bas, tout comme un méné blessé qui tente désespérément de descendre vers le fond.

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